Une enseignante rééducatrice dans des établissements premier degré parle de son travail. Elle apporte ainsi quelques principes pour accompagner les élèves en difficulté

 

  • Ne pas confondre le symptôme avec le problème

Un symptôme a du sens pour l’élève, il lui permet de résoudre un problème, une souffrance. Oter le symptôme, c’est mettre l’enfant en danger.

  • L’importance du cadre

Nécessité d’une salle pour dire des choses en jouant avec des règles, pour faire semblant…

Une clause de confidentialité pour l’enseignant, sauf s’il pense qu’il y a danger pour l’enfant.

Une rencontre avec les parents et un accord avant la prise en charge est nécessaire.

Les observations sont communiquées aux familles en accord avec l’enfant.

  • Les enfants concernés

Des enfants qui sont dans le trop ou le pas assez, débordants ou inhibés

  • Une finalité 

L’entrée dans les apprentissages pour des enfants qui sont en refus d’apprendre. Mettre en place les conditions psychoaffectives pour apprendre : être séparé de son groupe familial en sécurité (milieu d’appartenance), se sentir autorisé à adopter des codes de conduite nécessaires à l’apprentissage, tolérer l’absence et accepter d’être seul face à une tâche, avec une estime de soi suffisamment bonne, accepter de ne pas savoir et d’être dépendant de celui qui sait (ne pas être dans la toute puissance), maîtriser ses émotions, accepter d’être un parmi les autres sans avoir peur d’être absorbé par le groupe, un être différencié, sexué