La responsabilité en partage

Comme chaque année à pareille période, le Directeur Interdiocésain de l’Enseignement Catholique de BESANCON  et son équipe ont eu la joie d’accueillir un certain nombre de  personnels OGEC issus des différents établissements de Franche Comté.

Cette année, c’est avec une cinquantaine de personnes, toutes qualifications confondues, que nous nous sommes inscrits dans l’élan du « Réenchantement de l’Ecole». Ainsi, dans le prolongement du Statut de l’Enseignement Catholique, de notre Projet Interdiocésain mais également des propositions des Instances Nationales, nous avons creusé ensemble  le champ de la « responsabilité en partage ».

Pour faciliter la participation de tous et mettre en valeur la richesse de la complémentarité, nous avons envisagé de travailler en petits groupes de 5
personnes réparties dans des ilots dont la composition résultait d’un mixage des profils et des lieux d’appartenances.

Convaincus  qu’un  regard de confiance donne toujours à l’autre les moyens de déployer  les talents qui l’habitent ainsi que les fruits de ses expériences, nous avons encouragé nos participants à  mettre le cap sur l’horizon du partage et de la communication.

Cette démarche se présentait en 2 étapes :

1ère étape : « Quelle est ma responsabilité, de quoi suis-je responsable, là où je suis ?»

Le but était de favoriser les échanges, de mettre en commun les idées, d’approfondir ensemble le sens du travail de chacun en croisant les regards, de façon à faire émerger les contours de cette subsidiarité à laquelle l’Enseignement Catholique est attaché.
C’est donc autour de cette question que nous avons invité les participants à se parler, à se questionner, à approfondir ensemble le sens de leur responsabilité avant de leur proposer de réaliser une affiche commune. Celle-ci est venue ensuite enrichir un vernissage à partir duquel l’assemblée fut conviée à prendre connaissance des apports des uns et des autres.

Au cours de cette étape, nous avons pu constater non seulement la richesse des contributions mais également celle des échanges entre participants qui, pour la plupart, ne se connaissaient pas quelques heures auparavant.


2ème étape : « Et moi, personnellement à mon poste, qu’est-ce que j’apporte, qu’est ce qui me distingue ? »

Après avoir recueilli les fruits de ce travail commun, nous avons donné la parole à chacun et chacune individuellement mais toujours dans une dynamique collaborative.
L’objectif de ce deuxième temps, n’était pas de revenir à une approche plus individualiste mais, au contraire, de mettre en lumière la richesse d’une complémentarité unifiée à partir de la singularité des personnes et de la spécificité de fonctions différentes.

A partir de cette double approche, nous avons eu la joie de découvrir, en même temps que nos personnels, combien la subsidiarité pouvait prendre réellement tout son sens lorsqu’elle nous mettait en route ensemble sur les chemins d’une responsabilité en partage.

Moment fort et intense, qui nous a montré combien le fait d’être unis les uns aux autres, attachés à nous enrichir de nos idées, à collaborer ensemble pouvaient déployer nos potentialités et nous aider à encore mieux prendre place dans une œuvre commune.

C’est en s’appuyant sur cette dynamique, que nous avons pu, en repartant des échanges précédents, faire du lien  avec la pensée sociale de l’Eglise et la conception chrétienne de l’Homme qui trouvent ses fondements dans :

  • L’égale dignité de la personne humaine
  • La liberté
  • La responsabilité
  • Le bien commun
  • La subsidiarité
  • La solidarité

En souhaitant fonder son Projet sur cette conception de la personne éclairée par l’Evangile, l’Enseignement Catholique souhaite donner sa place à chacun et chacune quelle que soit sa fonction. Il est donc tout naturel de se re-questionner régulièrement sur le sens de nos responsabilités respectives afin de répondre toujours mieux à la mission qui nous est confiée au service des jeunes et de leurs familles.

C’est dans cet état d’esprit que nous avons travaillé le  22 octobre dernier. La joie qui se lisait sur les visages ainsi que les retours positifs des participants lors du déjeuner qui a suivi n’a pu que confirmer que lorsque nous travaillons les pigments de la complémentarité, nous pouvons ensemble dessiner ce magnifique vitrail dont la beauté et la valeur se donnent toujours à découvrir dans la multiplicité des couleurs qui le compose.

Merci donc très sincèrement, à chacun et chacune de nos personnels qui ont participé à ces échanges mais également à tous ceux et celles qui œuvrent à leurs côtés dans les établissements. Bien que travaillant parfois  dans l’ombre, ils contribuent réellement à l’œuvre éducative qui nous est confiée et nous leur en sommes profondément reconnaissants.

Pour terminer, c’est à la Lumière que nous laisserons

le soin d’éclairer toutes ces convictions recueillies.

Car c’est bien Elle qui, par-dessus tout, donnera toujours

au vitrail de nos communautés éducatives

relief, éclat et rayonnement.


« Il faut la lumière pour faire chanter la symphonie des couleurs dont les rapports constituent sa musique…/… On ne connaît l’enchantement d’un vitrail qu’en l’exposant à la lumière qui le révèle en transparaissant à travers sa mosaïque de verre ».
 Maurice Zundel

Alors, que l’enchantement de notre vitrail nous guide sur les chemins du réenchantement de notre Ecole !

Philippe PILLOT, Xavier de BEAUCHESNE, Patrick CHEVAL, Marie BAY et Marie Geneviève SIGNE